mercredi, janvier 24, 2007

Fables

Il est relativement connu, du moins pour les hellénistes, que La Fontaine s'est largement inspiré des fables d'Esope. Voilà ce que ça peut donner quand on le reprend à son tour.

Le chêne, prétentieux, dit un jour au roseau :
« T’es petit, t’es chétif, t’es vraiment pas costaud.
Le corbeau du renard s’abrite sur mes branches,
Plié sous le moineau t’es vraiment qu’une tanche.
Sire lion et le rat s’abritent de l’orage
Dessous mes frondaisons. C’est à leur avantage.
A peine un peu de Zéph’ et tu courbes l’échine,
Les pieds dans le ruisseau mon abri tu déclines.
Notre mère Nature t’a vraiment pas gâté. »
Le roseau répondit : « Hé, c’est même pas vrai !
Je supporte l’orage bien mieux que tu le fais.
Tu résistes, OK, mais tu casses et moi pas ».
Arrive une tornade avec perte et fracas.
Chacun des deux champions résiste à sa façon,
Le chêne, à l’énergie, encaisse tous les gnons,
Le roseau, en souplesse esquive les horions.
Mais les coups sont trop forts et le chêne est tombé.
Le roseau se réjouit quand l’orage est passé :
« Tu vois, je t’avais dit, je suis toujours debout ».
Arrive un troubadour en quête d’instrument.
Il jauge le roseau et le juge à son goût.
Voilà le musicien et sa flûte de Pan
En roseau découpé. Fin de l’évènement

Voilà, c'est ma petite contribution poétique du jour.

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